Voici le cinéma que l'on nous présentait, à Saint-Jean, à la fin 1939...
La Société propose ici de courts textes relatant des faits marquants de notre histoire régionale ainsi que de brèves biographies de personnages ayant façonné, hier, notre société d'aujourd'hui. NOTE IMPORTANTE : La publicité qui paraît désormais dans nos pages n'est pas de notre fait et nous ne la cautionnons en aucune manière.
mardi 25 novembre 2014
mardi 18 novembre 2014
SURPRISE SUR LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES...
Décidément,
les voyages ne forment pas seulement la jeunesse, mais réservent d’agréables
surprises même aux aînés.
C’est
ainsi que votre chroniqueur revient enchanté d’un court périple sur le chemin
de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Parti de Meyssac, il a pu traverser Collonges-la-Rouge,
Traversée de Collonges |
visiter Turenne, l’un des
plus beaux villages de France,
et faire un crochet pour ne pas rater les sites
archéologiques de Lascaux et des Eyzies.
Mais
c’est à Rocamadour, ce haut lieu du pèlerinage, qu’il a eu sa plus grande
surprise.
C’est
certain que le site lui-même défie toute description et que l’imagination
elle-même tombe en panne lorsqu’elle essaie de comprendre comment des ouvriers
ont pu accrocher tant de bâtiments de pierre à la falaise.
Mais
pour un Québécois, le site réserve un autre étonnement….
On
nous avait appris que Cartier et son équipage avaient été sauvés par les
Montagnais et leur décoction d’aiguilles de thuya.
Cette
nouvelle version de l’histoire a tout pour surprendre.
mardi 11 novembre 2014
LA PETITE FILLE DE L’ACADIE
Le saviez-vous ? Le
premier hôpital du Madawaska, au Nouveau-Brunswick, est québécois ?
Il est bien connu qu’au 19e siècle (et même au-delà), le Québec
a fourni une bonne partie de la Terre en forts contingents masculins et
féminins de missionnaires.
L'Amérique du Nord, en particulier, a puissamment profité de ce
mouvement et il n’est guère d’État ou de province sans trace de cette action.
Le Nouveau-Brunswick, par exemple, se félicite encore de
l’engagement dont une petite fille de l’Acadie a fait preuve à son endroit.
Marie-Alphonsine Ranger a en effet fondé l'Hôtel-Dieu de
Saint-Joseph de Saint-Basile dans le Madawaska, un établissement qui, loin
d'être un simple hôpital, finira par regrouper aussi une école publique, des pensionnats
pour filles et garçons, un couvent et une ferme.
Marie-Alphonsine Ranger est née à L’Acadie le 10 novembre 1846
de François Ranger, Patriote et député de Saint-Jean, et de Geneviève Bourassa,
sœur du célèbre peintre et architecte Napoléon Bourassa et tante de Henri
Bourassa, fondateur du Devoir.
Entrée à Montréal chez les sœurs hospitalières de Saint-Joseph
dès l’âge de 18 ans, elle y prend le nom de mère Maillet.
Premier couvent et hôpital |
En 1873, elle est envoyée en mission avec 6 autres sœurs au
Madawaska pour relever un couvent un peu délaissé.
Ayant des connaissances en pharmacie, elle est immédiatement
recrutée sur place pour soigner les malades et conforter les indigents.
Sœur Maillet surveillant un de ses chantiers. |
Ses talents se montrent si éclatants que la communauté lui
laisse un peu la corde sur le cou, ce qui lui permettra, à force de ténacité et
de persuasion, de faire agrandir plusieurs fois l’hôpital, de le faire
construire en brique (et donc de faire construire la briqueterie nécessaire),
d’ajouter des pensionnats, une école etc.
Une réussite magnifique solennellement reconnue par le
gouvernement du Nouveau-Brunswick qui, en l’an 2000, désigna le tout «Lieu historique provincial», en raison de
sa remarquable architecture.
Née à L’Acadie, mais de souche québécoise, Marie-Alphonsine
Ranger aura néanmoins vigoureusement aidé la cause acadienne.
Elle est décédée dans sa communauté le 30 mars 1934.
mardi 4 novembre 2014
GIGANTESQUE PERTE
Le Québec vient
de subir une perte inimaginable: Honoré Mercier est mort.
Le journaliste à
la plume acérée, l’avocat imbattable, l’orateur au charme inégalé, le
politicien entièrement voué au bien commun, le Premier ministre bâtisseur d’avenir
n’est plus.
Né à Saint-Athanase le 15 octobre 1840, il a quitté
cette terre le 30 octobre 1894, victime du diabète qui le rongeait déjà depuis longtemps
et qui l’avait déjà privé de ses forces et de sa vue.
Ses cris de
ralliement « Cessons nous luttes fratricides» qu’il lançait pour mettre un
terme aux divisions partisanes des Canadiens français résonnent encore à nos
oreilles.
Il avait bien
vu, lui, que ces querelles ridicules, ne servaient que les intérêts des
Anglais.
Reviennent aussi
en mémoire ses batailles contre le colonialisme britannique, la confédération
canadienne et les empiètements d’Ottawa.
Plus vive encore
est la mémoire de ses gestes comme Premier ministre : ouverture de chemins
carrossables et de voies ferrées pour donner aux cultivateurs accès aux marchés
pour écouler leurs produits, construction d’innombrables ponts, mise au pas des
grandes compagnies forestières, encouragement à la colonisation des Laurentides
(avec l’appui du célèbre Curé Labelle), convocation de la première conférence
interprovinciale.
Et surtout sa
prise de conscience que le Québec est la vraie et seule Patrie des Canadiens
Français.
Pas étonnant que
les fédéraux lui aient mené une lutte de tous les instants et lui aient accolé
de fausses accusations de fraude (dans l’affaire du Scandale de la Baie des
Chaleurs) pour s’en débarrasser.
Mais il ne s’est
évidemment trouvé assez peu de monde pour croire ces immondes accusations.
À preuve, au
moins 50 000 personnes ont suivi son cortège funèbre jusqu’au cimetière de
la Côte des Neiges.
Monument funéraire de Mercier à Montréal |
Et
la Patrie reconnaissante lui a érigé un monument digne du personnage :
c'est le plus grand de toute la colline parlementaire à Québec.
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