mardi 18 novembre 2014

SURPRISE SUR LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES...


Décidément, les voyages ne forment pas seulement la jeunesse, mais réservent d’agréables surprises même aux aînés.



C’est ainsi que votre chroniqueur revient enchanté d’un court périple sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Parti de Meyssac, il a pu traverser Collonges-la-Rouge,

Traversée de Collonges

visiter Turenne, l’un des plus beaux villages de France,
et faire un crochet pour ne pas rater les sites archéologiques de Lascaux et des Eyzies.


Mais c’est à Rocamadour, ce haut lieu du pèlerinage, qu’il a eu sa plus grande surprise.




C’est certain que le site lui-même défie toute description et que l’imagination elle-même tombe en panne lorsqu’elle essaie de comprendre comment des ouvriers ont pu accrocher tant de bâtiments de pierre à la falaise.



Mais pour un Québécois, le site réserve un autre étonnement….




On nous avait appris que Cartier et son équipage avaient été sauvés par les Montagnais et leur décoction d’aiguilles de thuya.



Cette nouvelle version de l’histoire a tout pour surprendre.


mardi 11 novembre 2014

LA PETITE FILLE DE L’ACADIE




Le saviez-vous ?  Le premier hôpital du Madawaska, au Nouveau-Brunswick, est québécois ?

Il est bien connu qu’au 19e siècle (et même au-delà), le Québec a fourni une bonne partie de la Terre en forts contingents masculins et féminins de missionnaires.

L'Amérique du Nord, en particulier, a puissamment profité de ce mouvement et il n’est guère d’État ou de province sans trace de cette action.

Le Nouveau-Brunswick, par exemple, se félicite encore de l’engagement dont une petite fille de l’Acadie a fait preuve à son endroit.

Marie-Alphonsine Ranger a en effet fondé l'Hôtel-Dieu de Saint-Joseph de Saint-Basile dans le Madawaska, un établissement qui, loin d'être un simple hôpital, finira par regrouper aussi une école publique, des pensionnats pour filles et garçons, un couvent et une ferme.

Marie-Alphonsine Ranger est née à L’Acadie le 10 novembre 1846 de François Ranger, Patriote et député de Saint-Jean, et de Geneviève Bourassa, sœur du célèbre peintre et architecte Napoléon Bourassa et tante de Henri Bourassa, fondateur du Devoir.  

Entrée à Montréal chez les sœurs hospitalières de Saint-Joseph dès l’âge de 18 ans, elle y prend le nom de mère Maillet.

Premier couvent et hôpital
En 1873, elle est envoyée en mission avec 6 autres sœurs au Madawaska pour relever un couvent un peu délaissé.

Ayant des connaissances en pharmacie, elle est immédiatement recrutée sur place pour soigner les malades et conforter les indigents.

Sœur Maillet surveillant un de ses chantiers.
Ses talents se montrent si éclatants que la communauté lui laisse un peu la corde sur le cou, ce qui lui permettra, à force de ténacité et de persuasion, de faire agrandir plusieurs fois l’hôpital, de le faire construire en brique (et donc de faire construire la briqueterie nécessaire), d’ajouter des pensionnats, une école etc.

Une réussite magnifique solennellement reconnue par le gouvernement du Nouveau-Brunswick qui, en l’an 2000, désigna le tout «Lieu historique provincial», en raison de sa remarquable architecture.

Née à L’Acadie, mais de souche québécoise, Marie-Alphonsine Ranger aura néanmoins vigoureusement aidé la cause acadienne.

Elle est décédée dans sa communauté le 30 mars 1934.


mardi 4 novembre 2014

GIGANTESQUE PERTE




Le Québec vient de subir une perte inimaginable: Honoré Mercier est mort.

Le journaliste à la plume acérée, l’avocat imbattable, l’orateur au charme inégalé, le politicien entièrement voué au bien commun, le Premier ministre bâtisseur d’avenir n’est plus.

Né à Saint-Athanase le 15 octobre 1840, il a quitté cette terre le 30 octobre 1894, victime du diabète qui le rongeait déjà depuis longtemps et qui l’avait déjà privé de ses forces et de sa vue.

Ses cris de ralliement « Cessons nous luttes fratricides» qu’il lançait pour mettre un terme aux divisions partisanes des Canadiens français résonnent encore à nos oreilles.

Il avait bien vu, lui, que ces querelles ridicules, ne servaient que les intérêts des Anglais.

Reviennent aussi en mémoire ses batailles contre le colonialisme britannique, la confédération canadienne et les empiètements d’Ottawa.

Plus vive encore est la mémoire de ses gestes comme Premier ministre : ouverture de chemins carrossables et de voies ferrées pour donner aux cultivateurs accès aux marchés pour écouler leurs produits, construction d’innombrables ponts, mise au pas des grandes compagnies forestières, encouragement à la colonisation des Laurentides (avec l’appui du célèbre Curé Labelle), convocation de la première conférence interprovinciale.

Et surtout sa prise de conscience que le Québec est la vraie et seule Patrie des Canadiens Français.

Pas étonnant que les fédéraux lui aient mené une lutte de tous les instants et lui aient accolé de fausses accusations de fraude (dans l’affaire du Scandale de la Baie des Chaleurs) pour s’en débarrasser.

Mais il ne s’est évidemment trouvé assez peu de monde pour croire ces immondes accusations.

À preuve, au moins 50 000 personnes ont suivi son cortège funèbre jusqu’au cimetière de la Côte des Neiges.
Monument funéraire de Mercier à Montréal
Et la Patrie reconnaissante lui a érigé un monument digne du personnage : c'est le plus grand de toute la colline parlementaire à Québec.