mardi 27 janvier 2015

LÉSINER SUR L’HYGIÈNE PUBLIQUE



Notre actuel gouvernement ne cesse d’imposer des compressions budgétaires dans tous les domaines et de nous imposer une austérité à nulle autre pareille.

Sachons que ces chipotages ont de très lointaines racines.

C’est ainsi que le Canada Français nous signale, dans son édition du 29 janvier 1920, que le Conseil municipal de Saint-Jean craint que l’hygiène publique lui coûte trop cher.

On sait que depuis le vaste mouvement d’urbanisation amorcé au Québec à la fin du XIXe siècle, les maladies liées à l’entassement, à la pauvreté et à l’insuffisance des infrastructures sanitaires se multiplient.

En 1920, le Bureau supérieur d’hygiène du Québec recommande aux municipalités d’embaucher des médecins pour assurer une protection contre les maladies infectieuses, surtout que la période est fortement menacée par des épidémies de fièvre typhoïde.


En application de cette recommandation, un médecin a donc été embauché à Saint-Jean pour deux mois.

«Deux mois», s’est étranglé un conseiller, «pourquoi pas une embauche d’un seul mois?»

S’en est ensuivie une longue discussion au terme de laquelle l’embauche de deux mois fut maintenue.

C’était sans doute heureux car un autre sujet à l’ordre du jour concernait l’endroit où les marchands de glace prélevaient leur marchandise, tout juste là où l’usine d’épuration de la ville rejette ses eaux usées dans le Richelieu…





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