jeudi 26 mars 2015

NOS ANCÊTRES DU RÉGIMENT DE CARIGNAN




Du 19 juin au 14 septembre 1665 – il y a 350 ans – débarquaient en rade de Québec  environ 1 300 soldats et officiers du régiment de Carignan-Salières, tout nouvellement levé par Thomas-François de Savoie, prince de Carignan et mené en Nouvelle-France par le marquis Henri de Chastelard de Salières.

Ces troupes étaient complétées par des effectifs arrivant des Antilles sous la direction du lieutenant-général : Alexandre de Prouville de Tracy.

Leur mission – fixée par Louis XIV – était
double : contenir les incessantes attaques lancées par les Iroquois alliés des Anglais contre la Nouvelle-France puis, une fois la tâche achevée, rester sur place dans la mesure du possible pour y fonder une famille.

Environ 400 officiers et soldats vont répondre à cet appel,  et trouver une épouse – souvent une Fille du Roy pensionnée par Louis XIV[1] et vont s’intégrer dans la petite communauté coloniale qui, à l’époque, ne comptait pas plus de 3 000 âmes…


Ils auront engendré des centaines de milliers de descendants qu’on retrouve partout au Québec, bien sûr, mais aussi un peu partout ailleurs en  Amérique du Nord.

Le Château Ramezay, à Montréal, s’est associé à la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs pour organiser – jusqu’au 20 novembre 2015 -  une commémoration de ces événements capitaux.

À noter pour nous, du Haut-Richelieu : jusqu’au 5 avril 2015, les résidents des municipalités dont la liste suit, bénéficient d'un tarif 2 pour 1 sur le tarif d'entrée adulte régulier sur présentation d'une preuve de résidence.

Henryville, Lacolle, Mont-Saint-Grégoire, Noyan, Saint-­Alexandre, Saint-Blaise-sur-Richelieu, Sainte-Anne-de-Sabrevois, Sainte-Brigide-d’Iberville, SaintGeorges-de-Clarenceville, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Paul-de-l’île-aux-noix, Saint-Sébastien, Saint-Valentin, Venise-en-Québec.

Une liste de noms des officiers et soldats peut être consultée à l’adresse suivante :

La Société d’histoire du Haut-Richelieu (http://www.genealogie.org/club/shhr/francais.htm ) possède d’excellents outils pour retracer l’ascendance des personnes intéressées à connaître leurs liens avec ce régiment ou les filles du Roy.  Elle offre aussi de l'aide en ce sens.

Pour tout renseignement : shhr@qc.aira.com

mardi 24 mars 2015

REVILLON FRÈRES









En 1893, la grande compagnie de fourrure parisienne Revillon Frères, déjà solidement implantée en Europe et en Asie, décide de venir concurrencer l’ancienne compagnie de la baie d’Hudson directement dans son territoire du nord du Québec et du Canada.


Déjà mondialement célèbre pour la qualité de ses fourrures, elle accroît encore sa notoriété en inventant le manteau de fourrure. 

Jusque là, le marché n’offrait que des foulards et des étoles.   
Le génie de Revillon a été de considérer les peaux comme des tissus que l’on pouvait découper à volonté et assembler selon l’effet recherché.   

Le manteau de fourrure était né… et promis à un succès mondial.



Le succès fut en effet  instantané, faisant grimper la demande de peaux de façon exponentielle.


De là, la décision de venir en Amérique du Nord.  Revillon installe des postes de traite notamment sur le pourtour de la baie d’Hudson (la ville de Moosonnee est sa création)
Poste de traite à Moosonnee
et recrute des traiteurs importants, dont le célèbre Johan Beetz – grand-père de Jean Beetz, juge de la Cour suprême – qui s’était installé sur la Côte Nord, dans un village qui porte désormais son nom : Baie Johan-Beetz.


Il va sans dire que la compagnie de la baie d’Hudson n’a pas apprécié cette concurrence et a tout mis en œuvre – par des moyens avouables et d’autres moins – pour se débarrasser de Revillon, ce qu’elle parviendra à faire en 1936.


Mais en 1905, on n’en est pas là et Revillon est toujours à la recherche de nouvelles peaux.   Et... elle les cherche partout où il y a des trappeurs.


D’où cette annonce dans le Canada français du 17 mars 1905…


Qui se souvient encore qu’il y avait dans notre région des trappeurs susceptibles de répondre à une telle annonce?




mardi 17 mars 2015

NOUVELLE PAROISSE

Nous savons tous que l'église Saint-Edmond subsiste encore alors que d'autres temples ont été démolis sous prétexte qu'ayant été mal entretenus ils exigeaient d'importants travaux que ne pouvaient plus se permettre les rares paroissiens à les fréquenter encore.

Ce dont on se souvient peut-être moins c'est que la naissance de cette paroisse a été annoncée dans le Canada Français, le 13 mars 1930.

En effet, constatant que les paroissiens demandaient cette desserte depuis longtemps et averti qu'un propriétaire terrien avait donné le terrain où ériger l'église et le presbytère, Mgr Georges Gauthier, co-adjuteur de Montréal, se rendit à leurs raisons :



La paroisse de Saint-Edmond naissait ainsi en se détachant de la paroisse de Saint-Jean.

Et, par un heureux hasard... elle portait le même prénom que le curé J. Edmond Coursol...



mardi 10 mars 2015

LA CAMPAGNE À LA VILLE


Combien en a-t-on entendu des urbanistes, des architectes, des planificateurs de toutes teintes rêver d'implanter les villes à la campagne?...

À les entendre, on aurait ainsi des agglomérations où se conjugueraient verdure, harmonie et convivialité...

S'il faut en croire le Canada Français du 11 mars 1910, à Saint-Jean, c'est plutôt la campagne qui s'est invitée en ville - avec des conséquences tout à fait urbaines...
Il faudra noter toutefois l'extrême politesse du «chef  de police» de l'époque.

Autre temps autres mœurs!

mardi 3 mars 2015

PUBLICITÉ CIBLÉE

C'est bien connu, nous vivons une période d'amplification verbale encouragée, notamment, par l'industrie publicitaire qui ne recule devant aucun superlatif pour tâcher de vendre les produits de ses clients.

Mais, avec l'avalanche d'informations déversée sur nous quotidiennement, nous avons tendance à croire que les modes qu'on nous présente sont toutes nouvelles et crées de toutes pièces et sans doute la veille à peine.

Ainsi, les vendeurs nous tonitruent qu'ils ont inventé un «nouveau concept» : la publicité ciblée.


Or, que voit-on, dans le Canada Français du 1er  mars 1895?

Une publicité spécialement destinée aux instituteurs et institutrices...

La manchette - tout à fait semblable à celle des vraies nouvelles - invite à la prudence.

C'est vrai que le métier d'enseignant est particulièrement dangereux pour la santé.

Heureusement que la solution existe...