mardi 5 mai 2015

UN ATTENTAT ANTI-MILITAIRE EN 1963




Nous avons tous en mémoire le sordide attentat qui a coûté la vie à l’adjudant Patrice Vincent, le 20 octobre de l’an dernier.

On se souvient peut-être moins qu’en 1963, Saint-Jean a connu un autre attentat anti-militaire.

1963, c’est l’année de naissance du FLQ, un groupe formé de jeunes impatients et désespérés par la situation d’infériorité dans laquelle est maintenu le Québec par les forces d’occupation canadiennes.

Le groupe marque son entrée dans la vie publique par une série d’attentats à la bombe.

Le 21 avril, le veilleur de nuit Wilfrid O’Neil, en service au centre de recrutement de l’armée, rue Sherbrooke ouest, est tué par un engin explosif.

Totalement désolé de cette mort non voulue, le FLQ publie néanmoins un communiqué disant que cela ne l’arrêtera pas et, pour en administrer la preuve, il dépose 3 bombes le 3 mai : 2 à Montréal et l’une à Saint-Jean.

À Saint-Jean, c’est le siège de la légion canadienne qui est visé et qui est lourdement endommagé par l’explosion.

En tout, le FLQ aura déposé 200 engins explosifs.

 Son combat aura, d’une part, mené à une prise de conscience nationale chez les Québécois, et d’autre part, à une réaction antidémocratique et à la répression militaire canadienne en 1970.

Quant au pays il continue, comme le disait le poète Gaston Miron, à «frissonner à petit feu dans notre dos».



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