mardi 1 décembre 2015

FERRON À SAINT-BLAISE




Il y a 30 ans mourait à Saint-Lambert le romancier, dramaturge, médecin et homme politique Jacques Ferron.
Gloire de notre littérature, il aura enchanté et déridé nombre de lecteurs par ses facéties et sa façon inimitable de présenter la quotidienneté la plus ordinaire.

Mais avant d’écrire Le ciel de Québec ou L’amélanchier

et avant de créer le Parti rhinocéros 


pour satiriser la politique fédérale, Jacques Ferron a été brièvement médecin militaire.
Ottawa avait accepté d’incarcérer à Saint-Blaise, dans les locaux de l’institut Feller, les prisonniers de guerre allemands que l’Angleterre ne voulait pas garder chez elle.
 
Institut Feller - Grande-Ligne - Saint-Blaise
Promu à la fois médecin et capitaine en décembre 1945, Jacques Ferron reçoit sa première affectation à cette prison bon enfant.

Il y fraternisera avec les prisonniers, lesquels maîtrisent mieux le français que l’anglais, et il y jouera au bridge avec le colonel unilingue anglais bien que lui-même ne connaissait pas cette langue.

L’aventure ne durera, en tout et pour tout que deux mois, en janvier et février 1946, mais elle parait n’avoir laissé que d’heureux souvenirs à l’écrivain.

Paradoxalement, elle ne semble avoir laissé aucune trace dans l’œuvre publié.

Ce n’est que dans Le pas de Gamelin, un roman inachevé interrompu par la mort de l’auteur, que Ferron avait entrepris de ressasser ses récollections de la Grande-Ligne de Saint-Blaise.

On peut parier que sa verve s’y exerce à souhait.

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