mardi 2 février 2016

TUER L’ÉDUCATION




Charles-Eugène Boucher de Boucherville
Le 5 janvier 1898, le Québec se redonnait le ministère de l’éducation que le premier ministre Charles-Eugène Boucher de Boucherville avait supprimé en 1875.

Le cabinet de Félix-Gabriel Marchand souhaitait redonner à tous – garçons et filles, riches et moins riches – accès à l’éducation.


Le gouvernement désirait ainsi assurer l’avenir de la Nation.

À son avis, un ministre, responsable devant les élus, serait mieux à même de répondre aux besoins qu’un simple surintendant, bureaucrate peu appelé à répondre de ses actes.

Finalement, l’éducation devenant un enjeu démocratique, elle secouerait beaucoup mieux l’apathie des électeurs.

La loi est donc votée, mais c’est sans compter avec l’opposition absolue du clergé catholique qui voit dans cette loi une fissure capable de miner son emprise exclusive sur l’esprit de la population.

Votée démocratiquement, cette loi sera défaite par le clergé via le sénat, un organisme anti-démocratique où ne siègent que des gens nommés plutôt qu’élus.

Pire encore et triste à dire, mais c’est l’historien Thomas Chapais qui mène cette charge à fond de train contre l’avenir.
Thomas Chapais

En fait, cette bataille aura été si disgracieuse qu’il faudra attendre encore plus de 60 ans avant qu’un autre gouvernement du Québec ose créer un ministère de l’éducation.

Cette fois-là était la bonne pour le moment


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