mardi 15 mars 2016

AU THÉÂTRE






Chez nous, la fin du 19e siècle et le début du 20e ont vu une véritable floraison de troupes de théâtre.


Elles naissent bien sûr à Québec et à Montréal, mais organisent volontiers des tournées pour propager leur talent dans des régions moins bien servies.


Or, il semble que malgré son importance régionale, Saint-Jean soit la grande oubliée de ces circuits artistiques.


Voilà pourquoi, à la mi-mars 1906, le Canada Français se réjouit de voir la compagnie franco-québécoise Petitjean venir égayer le « désert » johannais avec sa pièce « Jeanne d’Arc. »


Cette pièce est en effet montée avec des costumes somptueux et des jeux d’éclairage « électriques » du meilleur effet et promet une soirée des plus délectables.


La troupe elle-même a d’ailleurs déjà acquis une réputation enviable.


Le directeur de la troupe, Léon Petitjean, un Français né en 1869, a co-fondé le « Théâtre des Variétés » à Montréal le 12 novembre 1898, à peine 2 ans après son arrivée au Québec.


C’est un des grands pionniers du théâtre au Québec et, au moment de sa venue à Saint-Jean, il a déjà 3 000 représentations à son actif.


Et il n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers puisqu’en 1921, à peine un an avant
sa mort, il publiera, de concert avec Henri Rollin, le mélodrame en 4 actes « Aurore, l’enfant martyre » relatant l’histoire de la petite Aurore Gagnon (1909 - 1920), morte des suites de mauvais traitements reçus des mains de sa belle-mère.


En venant chez nous en 1906, il réinsérait Saint-Jean dans l’itinéraire des troupes.




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