Chez nous, la fin du 19e siècle et le début du 20e ont vu une véritable floraison de troupes de théâtre.
Elles naissent bien sûr à Québec
et à Montréal, mais organisent volontiers des tournées pour propager leur
talent dans des régions moins bien servies.
Or, il semble que malgré son
importance régionale, Saint-Jean soit la grande oubliée de ces circuits
artistiques.
Voilà pourquoi, à la mi-mars
1906, le Canada Français se réjouit de voir la compagnie franco-québécoise
Petitjean venir égayer le « désert » johannais avec sa pièce « Jeanne
d’Arc. »
Cette pièce est en effet montée
avec des costumes somptueux et des jeux d’éclairage « électriques »
du meilleur effet et promet une soirée des plus délectables.
La troupe elle-même a d’ailleurs déjà
acquis une réputation enviable.
Le directeur de la troupe, Léon
Petitjean, un Français né en 1869, a co-fondé le « Théâtre des Variétés »
à Montréal le 12 novembre 1898, à peine 2 ans après son arrivée au Québec.
C’est un des grands pionniers du
théâtre au Québec et, au moment de sa venue à Saint-Jean, il a déjà 3 000 représentations
à son actif.
Et il n’est pas du genre à se
reposer sur ses lauriers puisqu’en 1921, à peine un an avant
sa mort, il
publiera, de concert avec Henri Rollin, le mélodrame en 4 actes « Aurore,
l’enfant martyre » relatant l’histoire de la petite Aurore Gagnon (1909 -
1920), morte des suites de mauvais traitements reçus des mains de sa
belle-mère.
En venant chez nous en 1906, il
réinsérait Saint-Jean dans l’itinéraire des troupes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ajouter vos commentaires ici. Ils seront tous lus avant publication. Seuls les textes corrects et polis seront retenus.