mardi 18 octobre 2016

LES SOULONS D’ODELLTOWN




Au début du 19e siècle, les forêts entourant la région du lac Champlain et du Haut-Richelieu sont très avidement exploitées.


Leurs arbres de bois franc sont très recherchés et abattus en quantités industrielles pour satisfaire la demande en potasse.

Rappelant cette période de ses souvenirs dans le « Plattsburgh Republican » du premier février 1879, le célèbre avocat Julius Caesar Hubbell raconte qu’une bonne partie de la population de Chazy, dans le New York, se livrait à cette activité qui consistait à faire brûler le bois à l’étouffée puis à extraire la potasse des cendres.
Four à potasse

Le tout était ensuite expédié vers l’Angleterre via le lac jusqu’à Saint-Jean, puis par voie de terre jusqu’au port de Montréal.

La demande étant insatiable, de véritables corvées de bûchage étaient
organisées et des voisins venant d’aussi loin que d’Odelltown n’hésitaient pas à y participer, surtout que du whisky était libéralement distribué pour soutenir les ardeurs.

Mais… qui dit whisky à volonté dit ébriété, violence et batailles rangées.

Il arrivait assez fréquemment par exemple, que les rues du village de Champlain soient parcourues par des foules complètement ivres et, semble-t-il, les gens d’Odelltown ne laissaient pas leur place.

Me Hubbell ne s’en plaignait pas, car cela lui apportait beaucoup de consultations pour dommages et intérêts…

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