mardi 6 décembre 2016

INHUMAINS LOYALISTES




En ce dur mois de décembre 1837, les brutes loyalistes se sont mis dans la tête qu’ils pourraient capturer le chef Patriote Robert
Nelson chez Lucien Gagnon, dont la prospère ferme s’étend à la Pointe à la Mule, de Saint-Valentin.

Gagnon n’y est pas, mais son épouse Sophie
Régnier, de Napierville, ses enfants et la mère de Sophie, une dame de 75 ans, s’y trouvent.

Décidés à obtenir des renseignements et ne reculant devant aucune torture, les forcenés blessent un des fils à coups de baïonnette et en rouent un autre de coups violents.

Même Madame Régnier mère n’échappe pas à ce déchaînement et un de ces barbares lui brise l’épaule d’un coup de crosse.

Malgré toutes ces atrocités, les loyalistes n’obtiennent rien.

Alors, selon leur habitude bien établie, ils chassent la famille dehors sans même lui permettre de prendre des vêtements chauds, pillent tout ce qui peut s’emporter facilement et mettent le feu à la maison.


Malgré tout, la petite famille réussit de peine et de misère, en passant à travers les champs enneigés, à rejoindre Gagnon, qui se trouve tout juste de l’autre côté de la frontière où il prépare l’affrontement qui se terminera à Odelltown.

On peut parier, sans risque de se tromper, que le récit de son épouse a solidement raffermi sa détermination.


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