mardi 14 juin 2016

FÉROCE DESTRUCTION




Quartier ravagé par les flammes.

Nous sommes au matin du 18 juin 1876, un dimanche…

Des flammes sont nées dans la scierie Bousquet et prennent rapidement de l’ampleur.

Appelés en urgence, les pompiers se précipitent sur les lieux mais se trouvent rapidement débordés.

C’est que leur unique pompe à eau, une antique pompe manuelle, est défectueuse et a été démontée pour fins de réparation.

Pour comble de malheur, un fort vent du sud se lève et répand rapidement le brasier aux immeubles voisins. 

En désespoir de cause, les autorités appellent en renfort les pompiers de Montréal et de Saint-Albans, au Vermont, mais le geste s’avère à peu près inutile.
Ce qu'il reste du quartier après la conflagration générale.


Au total, c’est un quartier du centre-ville au complet qui se trouve réduit à cendres et désolation, quartier qui s’étend de la voie ferrée au sud jusqu’à la rue Saint-Charles au nord, et du Richelieu à l’est jusqu'à la rue Champlain à l’ouest.  

Heureusement, si on peut s’exprimer ainsi, cette catastrophe majeure n’entraîne la mort que de deux personnes.

En revanche, elle éveille le Conseil municipal, lequel, dès la semaine suivante, décide de doter la ville d'une caserne de pompiers.



De plus, il commande à la Compagnie Silsby, de Seneca Falls, dans le New York, une pompe à vapeur mieux adaptée aux besoins modernes.


Celle-ci appartient encore à la ville de Saint-Jean et a été classée « bien historique » par Québec en 2009.