mardi 28 février 2017

SAUTE D'HUMEUR


Source : Wikipédia


De nos jours, il est bien connu que les activités polluantes de l’humanité menacent la biodiversité, épuisent les ressources naturelles et modifient sensiblement le climat de la Terre.

Les atteintes au climat sont les plus visibles et on ne compte plus les vagues de chaleur inusitées, les sécheresses interminables et les inondations désastreuses.

On a même souvent l’impression que les sautes d’humeur de la météo sont récentes.

Or, on sait que les relations des Jésuites font souvent état, au 17e siècle, de pluies tombant aux alentours de Noël.

Autrement dit, notre hiver d’antan, réputé si rigoureux, avait des périodes de relâche.

Et, plus récemment, Saint-Jean et sa région ont connu un autre épisode hivernal inattendu.
Source : Wikipédia
 Le dimanche soir, 19 février 1922, a éclaté un orage tellement inopiné que le Canada Français en a fait état.


Aux éclairs et au tonnerre s’est associée une forte pluie chaude qui a surpris la clientèle à la sortie des théâtres et des bars.

Il va de soi qu’une pluie à cette période de l’année a paru fort étonnante.

Pourtant, le journal le signale lui-même : ce ne devait pas être si rare que cela puisqu’un dicton existait déjà à ce sujet :
« PLUIE EN FÉVRIER VAUT FUMIER. »

mardi 21 février 2017

L'UNIFORME DÉSHONORÉ



À l’instar de la Première Guerre Mondiale, la deuxième a été marquée chez nous par la fameuse crise de la conscription, les nôtres refusant d’être incorporés de force dans l’armée canadienne alors que le gouvernement avait promis de ne jamais les y contraindre.


Ce refus était d’autant plus solide que les officiers canadiens refusaient de parler français et imposaient aux nôtres les brimades les plus vexantes.

Mais il ne faut pas oublier qu’en marge de ce mouvement de résistance, il se trouvait des jeunes décidés à fuir le quotidien qui leur pesait en misant tout sur l’armée.

L’épisode qui suit montre que l’aventure militaire ne suffisait pas à tous.


À la mi-février 1942 comparaissent à Saint-Jean 3 soldats de la base de Farnham qui se sont livrés à des vols de vêtements.

Aux mois de décembre et de janvier précédents, ils sont en effet venus à Saint-Jean voler des vêtements de grande valeur[1] chez des teinturiers de la ville, vêtements qu’ils ont ensuite revendus à bon prix à des regrattiers de Montréal…

Les 3 accusés ont à peine 18 ans chacun.


Le 20 février, deux d’entre eux seront condamnés à 2 ans d’emprisonnement tandis que le troisième, leur chauffeur, s’en tirera avec un mois à l’ombre.

En prononçant la sentence, le juge Lalande ne s’est pas privé de semoncer les accusés, les comparant aux « soudards nazis, que l’on accuse précisément de dérober le bien d’autrui. »


[1] Les vêtements dérobés étaient évalués à plus de 1 000$, soit près de 15 000$ en dollars de 2017…

mercredi 15 février 2017

ANNONCE SPÉCIALE : 1ER MARS : CONFÉRENCE SUR LE PATRIMOINE IMMATÉRIEL


Le 1er mars, Marie-Blanche Fourcade, Professeure associée et consultante en muséologie et en patrimoine au Département d’histoire de l’art de l'Université du Québec à Montréal présentera la conférence:

Notre patrimoine immatériel
« À l’approche du patrimoine vivant :
de la connaissance à la valorisation »

Cette conférence sera donnée à la 

Bibliothèque de généalogie 
 de la Société d’histoire du Haut-Richelieu,
au 203, rue Jacques-Cartier Nord 
 à Saint-Jean-sur Richelieu 
 
               le MERCREDI 1er mars 2017 à 19 heures 30 

BIENVENUE À TOUS - ENTRÉE GRATUITE

mardi 14 février 2017

GRAND MANQUE DE CONFIANCE



En cette année 1907, la ville de Saint-Jean a perdu, en la personne de Z. R. Hamel, décédé subitement, un secrétaire-trésorier aux longs états de service.

Malgré le deuil, le Conseil municipal de ce début février doit donc recruter un successeur.

Son choix se porte sur l’ancien adjoint de M. Hamel, Monsieur Alcide Raymond.

Le Conseil précise que le salaire de M. Raymond est fixé à 1 200$ par année. 

Mais sans doute l'époque est-elle à la méfiance et il y a une condition: le nouveau secrétaire-trésorier devra verser une caution de 5 000$ avant d'entrer en fonction.

Voilà une condition qui paraît démesurée, mais qui ne semble pas avoir effrayé M. Raymond, puisque celui-ci est demeuré secrétaire-trésorier de la ville jusqu’en 1920.

mardi 7 février 2017

DU BON USAGE DES INDULGENCES




Pie XI, né Ambrogio Damiano Achille Ratti

De tout temps, la publicité a servi à attirer le chaland et il s’est souvent trouvé de bonne pratique d’ajouter une prime quelconque pour accentuer encore davantage l’attrait.

Il ne faut pas croire cependant que ces procédés étaient réservés aux marchands.

En ce 9 février 1936, par exemple, le premier évêque de
 Mgr Paul-Ernest-Anastase Forget
Saint-Jean-Longueuil, Mgr Forget, a décidé de marquer en grand le 14e anniversaire de l’élection du Pape Pie XI.

Pour l’occasion, il a recruté le père Frédéric, jésuite prédicateur qui viendra faire l’hagiographie du souverain pontife, tandis que Mgr Forget se réserve de célébrer lui-même une grand’messe pontificale.


Est-ce pour ajouter à l’éclat de l’événement ou par crainte d’une assistance trop faible ?
 
Canada français, 6 février 1936
Bien malin qui saurait le dire, mais toujours est-il que l’annonce de ces célébrations se termine par cette phrase :  « Tous ceux qui, ayant communié dans la matinée, assisteront à ces prières, pourront gagner une indulgence plénière. »