mardi 12 septembre 2017

LE PREMIER



Fort Saint-Jean vers 1750.



Saint-Jean vient de célébrer le 350e anniversaire de sa fondation.

En fait, ces célébrations ont souligné avec apparat la construction du premier fort, en 1666[1].

Mais, durant fort longtemps, la région n’aura été occupée que par des militaires.

En effet, le Richelieu – qu’on appelait la rivière des Iroquois, à l’époque – constituait une voie toute trouvée pour les raids amérindiens meurtriers.

Malgré les prodiges du régiment de Carignan, la région était vraiment trop dangereuse pour que des civils s’y installent.

Pourtant, le besoin s’en faisait sentir avec de plus en plus d’insistance et, en 1755, confiant en l’avenir, Joseph-Jacques Payan, dit Saint-Onge, se fait concéder une terre au nord du fort et près de la rivière.

Nous avons là le premier colon de Saint-Jean.

Toutefois, bien que détenteur d’une terre de 60 hectares, Payan n’était agriculteur que de nom.
 
Modèle de goélette.  Source : Wikipédia
En fait, il assurait le transport de munitions entre le fort Saint-Jean et les forts français érigés le long du Richelieu ou en bordure du lac Champlain : Fort Frédéric, Ile aux Noix, Fort Chambly et peut-être Fort Carillon.

Il avait d’ailleurs été affublé du surnom d’ « amiral du lac Champlain », ce qui soulignait avec éclat son occupation principale.

Durant la guerre d’invasion britannique, Payan, dirigeant sa goélette LA VIGILANTE, se couvrit de gloire en faisant s’échouer les navires ennemis ou en échappant à leurs manigances.

Après la guerre, il se retira à Chambly, mais il n’en mérite pas moins le titre de premier colon de Saint-Jean, puisqu’il s’y était installé à l’extérieur du fort avec son épouse Marie Legris et sa famille.


[1] Encore que cette date varie d’une année ou deux selon les auteurs consultés...



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