mardi 7 novembre 2017

CAVEAT EMPTOR...




Caveat emptor (que l’acheteur se méfie).

Telle était la maxime du droit dans la Rome impériale.

À cette époque, évidemment, on pouvait considérer que l’acheteur et le vendeur jouaient à peu près à armes égales et que les tricheries de l’un pouvaient – peu ou prou – être décelées par l’autre.

Mais, tout aussi évidemment, cette relation d’égalité s’est détériorée et il a fallu que les services publics embauchent éventuellement divers spécialistes pour déceler des fraudes de plus en plus sophistiquées.

Au tournant du 20e siècle à Saint-Jean, par exemple, la municipalité avait embauché le Dr J. O. Guy pour inspecter les aliments en vente dans le territoire.

Et, d’après ses rapports, la situation était loin d’être rose.


Le Canada français du 8 novembre 1907 nous résume un rapport du Dr Guy, rapport qui a tout lieu de susciter les craintes les plus vives…
 
Le marché au tournant du 20e siècle
Le Dr Guy a beau multiplier les mises en garde et les appels à l’action, le Conseil municipal ne bouge pas, même si, à la même époque, sévit une épidémie de typhoïde liée au mauvais service offert par la compagnie privée exploitant les aqueducs de la ville.

Sans doute découragé, le Dr Guy remet sa démission en juillet 1909.



Ce départ est accepté sans commentaire et sans aucun sentiment de culpabilité…

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