Nous sommes en 1830.
Les frères François et Louis
Marchand, importants commerçants de Saint-Jean, se sont associés aux sieurs Louis
Rémillard et Pierre Gaboriault, pour fonder l’ancêtre de la commission scolaire
du lieu.
En ce 1er mars 1830, la première classe
– une classe de 45 filles – ouvre ses portes sous la gouverne de Mademoiselle
Marie Derome, première institutrice.
Les garçons devront, eux,
attendre le mois d’octobre suivant pour accéder à l’enseignement.
Ils seront 34 en tout dans la classe de
Pierre Caisse.
En 1830, nous sommes en
pleine période d’affrontements entre le gouvernement des forces d’occupation et
les élus de l’assemblée législative; le système d’éducation en souffre
durablement.
Néanmoins, dans ces deux
classes, l’enseignement sera gratuit pour tous les élèves sauf pour huit filles
– qui devront payer 40 sous par mois – et pour 9 garçons, qui eux, devront
payer le double.
Ces débuts modestes,
entièrement dus à l’entreprise privée, connaîtront une croissance rapide,
puisque 20 ans plus tard à peine, Saint-Jean – village et paroisse –
comptent déjà 8 écoles pour une population totale de 4 708 âmes.
Le manque d’instruction
imposé par la conquête à plusieurs générations des nôtres commence dès cette
époque à se résorber dans notre région.
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