Il y a 30 ans,
jour pour jour, le Canada français tombait
victime d’un incendie ravageur qui allait détruire une bonne partie du
patrimoine matériel de l’entreprise, mais qui n’allait en rien entamer la
volonté bien arrêtée de continuer affichée tant par la direction que par
les artisans.
En ce dimanche
fatidique du 24 avril 1988, vers une heure du matin, les pompiers sont alertés
et arrivent en trombe sur les lieux pour constater que les flammes, qui
semblent avoir pris naissance dans la cage d’escalier menant du deuxième au
troisième étage, se sont déjà très largement répandues dans l’édifice.
Il faudra au
moins 4 heures à la trentaine de pompiers dépêchés sur place pour venir à bout
de la conflagration.
Une évaluation
sommaire des dégâts permet alors de constater que les flammes se sont
cantonnées dans les étages supérieurs, mais que le rez-de-chaussée a été dévasté par les tonnes d’eau utilisées
pour combattre l’élément destructeur.
Pire encore, les
archives du journal, une partie des archives de l’ancien premier ministre
Félix-Gabriel Marchand, des dizaines de milliers de photos, de même que les
fichiers, les bottins téléphoniques personnels ainsi que les reportages en
cours des journalistes, le système informatique, les lettres des lecteurs, une
bonne partie des petites annonces ont été perdus.
En tout, les
dommages sont évalués à 2 millions de dollars et l’édifice semble une perte
totale.
Mais l’heure
n’était pas au découragement.
Très rapidement,
de nouveaux locaux sont trouvés, le personnel et une armée de bénévoles se sont
affairés à récupérer et à déménager ce qui pouvait l’être.
En un rien de
temps, les bureaux administratifs et de publicité, la salle de montage et la
rédaction étaient à pied d’œuvre et le mercredi 27, 3 jours après le sinistre
le journal publiait une édition hebdomadaire complète, augmentée d’un cahier
spécial sur la calamité qui venait de sévir.
Levons
rétrospectivement nos chapeaux pour saluer cette réussite exceptionnelle.
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